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CINEMA MAURITANIEN

L’apparition du cinéma mauritanien remonte aux années 70, avec l’ouverture des premières salles de cinéma en Mauritanie.
Les films mauritaniens sont pour la plupart produits à l’extérieur de la Mauritanie.

Premières salles de cinéma
Parmi les premières salles de cinéma, figurent celles de Hemmam Fall, un troubadour et poète. Homme d’affaires avisé, il connut un succès fulgurant dans le domaine du cinéma, arrivant à produire lui-même des films, moitié fictions, moitié documentaires : Meïmouna, Tergit et Nomade moderne.
Vers 1976–1978, Nouakchott, avec 400 000 habitants, compte 10 salles de cinéma, toutes propriétés de Hemmam Fall. Sur le plan institutionnel, l’État crée l’ONC (l’Office National de Cinéma), avec pour rôle de promouvoir le 7e art et créer un embryon d’infrastructures. Il devient plus tard l’AMATECI (Agence Mauritanienne pour la Télévision et le Cinéma).
À la suite du décès de Hemmam en 1978 et de Ould Saleck en 1979, les salles de cinéma périclitent les unes après les autres. Le public les désaffecte. La Télévision Nationale est née.

Les cinéastes

Les deux premières décennies après l’indépendance de la Mauritanie, plusieurs cinéastes mauritaniens sont apparus.
Parmi ceux ci, on peut citer Med Hondo (Soleil O en 1967, Les Bicots-nègres, vos voisins en 1973, Nous aurons toute la mort pour dormir en 1976, etc.) et Sidney Sokhona (Nationalité : immigré en 1975, Safrana ou le droit à la parole en 1977). Leur cinéma, en partie basé sur leurs expériences personnelles, adopte un ton militant. Ould Saleck, quant à lui, tourne plusieurs films sur la guerre du Sahara mais il se contente surtout de tourner des actualités.

Au début des années 2000, Abderrahmane Sissako remporte les César du meilleur film et du meilleur réalisateur.

Il se fait remarquer notamment, par ses films, En attendant le bonheur (2002) puis Bamako (2006).
Son film Timbuktu, tourné à Oualata, remporte en 2014 à Cannes le Prix du jury œcuménique et le Prix François-Chalais récompensant les valeurs du journalisme5. Co-production française, il est récompensé par sept Césars en 2015 dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur.

Ci après, quelques uns des principaux réalisateurs mauritaniens
• Med Hondo (1936-) : Soleil Ô (1969), Les Bicots-Nègres, vos voisins (1974)...
• Sidney Sokhona : Orphelins de Dieu (1970), Nationalité : Immigré (1975), Safrana, ou Le droit à la parolz (1978)
• Mohamed Ould Saleck (-1979) : Faisons ensemble la patrie mauritanienne (1976)
• Cheikh N’diaye (1962-) (Sénégal)
• Karim Miské (1964-) : Économie de la débrouille à Nouakchott (1988)
• Abderrahmane Sissako (1961-) : La Vie sur terre (1998), En attendant le bonheur (2002), Bamako, Timbuktu...
• Ousmane Diagana (1984- ) : Le rêve brisé, La blessure de l’esclavage (2009), Mémoire noire (2012)
• Djibril Diaw (1981-) : 1989 (2009) , La voix des jeunes (2010) , Retour sans cimetière (Donaye) (2013)