es travaux d’un atelier sur le projet ‘’formation de formateurs dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels en Mauritanie ont pris fin ce jeudi matin à Nouakchott.
Dans son discours de clôture, M. Moktar Ould Dahi, ministre de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, Porte- parole du gouvernement, a indiqué que son département œuvre à l'élaboration de textes relatifs à la culture sur la méthodologie et la pédagogie en matière de protection des bien culturels.
Le ministre a appelé lors de la clôture du projet ‘’formation de formateurs dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels en Mauritanie’’ la préservation des acquis du projet et à la poursuite des progrès dans ce sens.
La Mauritanie est un berceau de plusieurs civilisations à des étapes différentes de l’histoire (l’Empire du Ghana et celui des Almoravides). Ce qui nous impose de préserver les biens culturels en combattant leurs trafics illicites à travers l’élaboration de textes juridiques et la formation des ressources humaines nécessaires, a conclu M. Moktar Ould Dahi.
De son côté, S.E. Mme. Miriam Álvarez de la Rosa Rodríguez, ambassadrice du Royaume de l’Espagne en Mauritanie, a souligné que le vol, le pillage et le trafic illicite des biens culturels sont des crimes. Chaque jour, quelque part dans le monde, un objet est volé ou pillé dans le but d’être vendu illégalement sur le marché.
Au cours des 30 dernières années, le trafic illicite a entrainé la perte irréparable de biens culturels ayant une grande valeur historique et scientifique. Le trafic illicite des bien culturels est lié aux autres types de trafic illicite et contribuent au financement du terrorisme et à toutes sortes d’activités criminelles, a-t-elle dit.
Les enjeux auxquels nous nous confrontons sont énormes. C’est pourquoi il faut souligner les énormes difficultés auxquelles les autorités sont confrontées dans ce domaine et par conséquent, le besoin d’une formation spécifique, d’où la raison d’être de ce type de projet a dit la diplomate espagnole.
Pour sa part, Mme Sana Allam, représentante du Bureau de l’Unesco au Maghreb arabe, s'est réjouie de l’organisation de ce projet de formation de formateurs dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels en Mauritanie. Elle a estimé que le commerce illicite de biens culturels représente prés de 10 milliards de dollars chaque année.
Mme Sana Allam a ajouté que ce trafic, alimenté par le pillage, parfois très organisé, de zones archéologiques, constitue une source majeure de financement d’organisations criminelles et terroristes et dépossède les peuples de leur histoire et de leur identité. De même, a-t-elle fait remarquer, il fragilise la cohésion sociale des peuples touchés par ce phénomène. Il est donc du devoir de chacun d’agir contre le trafic illicite des biens culturels et de protéger le patrimoine culturel, a conclu Mme Sana Allam.