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L’Etat a mobilisé cinq milliards d’Ouguiyas pour la modernisation de la ville de Sélibabi (ministre de l’Habitat)

Des membres du gouvernement ont commenté, mercredi soir, les résultats du conseil des ministres, lors d’une rencontre avec la presse.

Il s’agit des ministres de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement, M. Moktar Ould Dahi et de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire, M. Sid’ Ahmed Ould Mohamed.

Intervenant le premier, le Porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et approuvé un projet de loi et plusieurs projets de décrets, dont deux portant approbation et déclaration d’utilité publique des plans de lotissement du secteur 20 et 22 à Toujounine.

Il a ajouté que le projet de loi est relatif à l’accord de base signé entre la Mauritanie et le Programme Alimentaire Mondial (PAM).

M. Dahi a noté que le nouveau texte vise la ratification de certaines décisions relatives à l’assistance humanitaire aux victimes de catastrophes naturelles et des situations d'urgence similaires, reconnaissant le caractère humanitaire des activités du Programme Alimentaire Mondial et sa contribution au développement, ainsi que le rôle important qu'il joue en fournissant l’aide alimentaire et dans la lutte contre la faim et la pauvreté dans le monde.

Commentant les deux projets de décret relatifs aux deux plans de lotissement dans la moughataa de Toujounine, le ministre de l’Habitat a fait remarquer que le premier plan comporte 3282 parcelles destinées au logement des habitants et des espaces destinés aux infrastructures publiques. « Il s’agit d’une opération de viabilisation des quartiers précaires ».

Au sujet du second plan de lotissement du secteur 22 à Toujounine, M. Mohamed a précisé qu’il se compose d’environ 13 429 lots destinés au logement de familles vulnérables. « Les travaux de viabilisation sont en cours dans ce secteur qui va contribuer à la concrétisation des engagements du Président de la République, dans le cadre du programme « logement social » en faveurs des couches démunies à Nouakchott.

Répondant à une question relative à sa récente tournée à l’intérieur du pays, le ministre a souligné que son objectif était de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux dans les chantiers de certains ouvrages publics relevant de son département.

Il a, par ailleurs, souligné que dans le cadre du projet de modernisation des villes mauritaniennes, des travaux de grande envergure sont en vigueur, en particulier au niveau de la ville de Sélibabi qui connait une transformation radicale : en passant d'une ville hypothétique à une cité moderne.

« Pour ce fait, l’Etat a mobilisé un budget de 5 milliards d’Ouguiya, destinés à la construction de services de base, dont la plupart s'achèveront d’ici fin mars prochain », a-t-il noté.

En réponse à une question relative à la disparition de certains plan de lotissement à Nouakchott, M. Sid ’Ahmed a indiqué qu’il s’agit des parcelles dans certains quartiers, en particulier à Tayarett, et expliqué qu’ils n'apparaissaient pas sur le schéma à cause du double emploi ou du chevauchement.

Il a fait remarquer que la mission de son département ne consiste pas nécessairement à distribuer des parcelles, mais plutôt de viabiliser les espaces.

Au sujet de la finalisation de l’opération de restructuration des quartiers précaires de Nouakchott, le ministre a annoncé qu’elle sera reprise dans les prochains jours, sur des bases saines et dans la transparence totale.

Réagissant à une question relative à la menace présumée de la ville de Nouakchott par la montée de l’eau de l’océan, le porte-parole du gouvernement a déclaré que la ville de Nouakchott se situe en dessous du niveau de la mer, comme de nombreuses villes dans le monde.

Il a ajouté que le Ministère de l’Environnement a pris un certain nombre de mesures, pour éviter ce péril, parmi lesquelles, la préservation du cordon littoral et la mise en application du code maritime ; code qui sanctionne tout agissement pouvant nuire au littoral.

« Dans ce cadre, le département de l’Environnement a également obligé les responsables des projets d'aménagement du littoral à prendre en compte les risques environnementaux, avec d'autres mesures préventives ».

Au sujet de l’affaire de l'ambassade de Mauritanie en Angola, M. Ould Dahi a déclaré que le siège de l'ambassade était loué suivant un contrat depuis 2016 pour un montant d'un million et demi de dollars par mois. Il a ajouté que les clauses du contrat prévoient que le paiement s’effectue en monnaie locale et que le locateur a déjà reçu le montant prévu, en avance, pour cette année.

« Après le non satisfaction de ses doléances, le locateur est venu exiger l’évacuation du local, bien que la loi l’oblige a donné un près avis avant la résiliation du contrat. Face à cette situation, les autorités angolaises ont intervenu et remis les choses dans l’ordre », conclu le ministre.