Des membres du gouvernement ont commenté, mercredi après-midi, les résultats du conseil des ministres.
Il s’agit des ministres de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement, M. Moktar Ould Dahi, des Affaires économiques et de la Promotion des Secteurs productifs, M. Ousmane Mamoudou Kane, et de l’Élevage, M. Lemrabott Ould Bennahi.
Intervenant le premier, le Porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et adopté plusieurs projets de lois, de décrets et de communications, dont la signature de cinq conventions d’établissement et une communication relative au programme d’assistance au cheptel 2022.
Lui succédant, le ministre des Affaires économiques, a fait l’économie des cinq projets de décret relatifs aux conventions d’établissement, pour cinq investissements privés. L’enveloppe de ces investissements cumulés est de 25 milliards d’anciennes ouguiyas dit-il, avant de relever qu’il est attendu des cinq conventions d’établissement, la création de 600 emplois directs et 3000 autres indirects. Parmi les domaines d’intervention recensés, il y a l’aviculture où la Mauritanie est très en retard d’une part, et l’agrobusiness d’autre part.
Par ailleurs, M. Ousmane Mamoudou Kane a déclaré que l’agence de promotion des investissements en Mauritanie (APIM), qui fonctionne depuis six mois seulement, a déjà drainé de nombreux investisseurs privés, qui vont injecter 123 milliards d’anciennes ouguiyas, dans l’économie locale. De ce fait, 3300 emplois directs et 7600 emplois indirects seront créés, dans l’agro-industrie, l’industrie et la manufacture, entre autres. Il s’agit, selon le ministre, d’avancées notables, mais l’APIM n’a pas toutefois encore atteint sa vitesse de croisière. Il a estimé que les investisseurs privés sont de plus en plus rassurés par le climat qui prévaut, par la célérité avec laquelle leurs dossiers sont traités et par l’accompagnement qu’ils reçoivent de la part de ceux qui prennent en charge leurs dossiers.
Interrogé sur le mémorandum d’entente pour l’investissement de 40 milliards de dollars pour valoriser une partie du potentiel de la Mauritanie en hydrogène vert, le ministre s’est montré optimiste. D’après lui, le mémorandum prévoit environ dix ans pour la concrétisation du projet. Cependant, il a souligné que la Mauritanie fait partie des pays avec le plus fort potentiel dans le domaine de l’hydrogène vert. Cette énergie, décrite comme celle du futur, a été au cœur de la dernière Cop26 à Glasgow. Le ministre a en outre confirmé l’intérêt de nombreux investisseurs étrangers, pour notre pays, et pour la transition énergétique qu’il a amorcé.
De son côté, le ministre de l’Élevage, a présenté une communication relative au plan d’assistance au cheptel pour l’année 2022. Il a expliqué que la démarche vise à intervenir très tôt, pour atténuer l’impact négatif du déficit des précipitations constaté cette année. Il a souligné que le plan permettra de fournir l’eau, les aliments de bétail et de réduire le déséquilibre en pâturages entre les différentes régions, entre autres.
Poursuivant son propos, le ministre a précisé que le plan s’articule autour de trois axes. Le premier a trait à la fourniture de fourrage de qualité et en quantité, notant que des dispositions ont été prises à cet effet, en prenant en compte les enseignements des années précédentes. Le programme qui démarrera en décembre, prévoit aussi de fournir du blé.
Le second axe couvre l’approvisionnement en eau des zones où prévaut l’activité d’élevage. Cela va se matérialiser par la réhabilitation de puits et la création de plusieurs points d’abreuvement des animaux, là où le besoin se fera sentir.
Le troisième axe, lui, concerne la dimension sanitaire. L’État, a indiqué le ministre, prendra en charge les coûts de fourniture de médicaments durant la période qui débutera en janvier et s’étalera jusqu’au mois de juillet 2022.
Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement a été interpellé sur le cas présumé d’esclavage à Ain Farba. Selon le ministre, le gouvernement a mis en place une loi pénalisant l’esclavage, le considérant comme un crime contre l’humanité. Le même gouvernement a créé des institutions chargées de lutter contre ce fléau, mais tout cela ne garantit pas forcement l’éradication de cette tare, d’où l’existence de juridictions dédiées au traitement des cas d’esclavage avérés. Le processus judiciaire suit son court, a-t-il conclu.
En outre, le ministre a tenu à préciser que globalement, le prix du pain n’a pas augmenté. Il s’agirait d’après lui, d’un fait isolé, lié à quelques intermédiaires. Le ministre a enfin, affirmé que le département du commerce a conclu un accord avec la fédération des boulangers. A ce titre, le poids, le prix et l’approvisionnement régulier en pain, est assuré.