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Recensement général des populations et de l’habitat : les préparatifs vont bon train

Des membres du gouvernement, ont commenté mercredi après-midi, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Il s’agit des ministres de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, M. Moktar Ould Dahi, des Affaires économiques et de la Promotion des Secteurs productifs, M. Ousmane Mamoudou Kane, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, Mme. Amal Mint Sidi Ould Cheikh Abdallahi.

Intervenant le premier, le porte-parole du gouvernement a indiqué le conseil a examiné et adopté plusieurs projets de décrets et des communications, dont un projet de décret relatif au recensement général des populations et de l’habitat ainsi qu’un autre ayant trait à la révision du corps des enseignants technologues.

A son tour, le ministre des Affaires économiques a exposé les grandes lignes du projet de décret relatif à la mise en place des structures qui auront en charge, la conduite du processus du recensement général de la population et de l’habitat, qui doit se faire en 2023, mais dont les préparatifs vont commencer incessamment.

D’après le ministre, ce recensement, le cinquième du genre « sera très proche de ce qui a été fait en 2013, à la différence qu’une nouvelle structure sera créée. Elle aura pour mission d’appuyer les équipes techniques sur le terrain », car cette fois-ci, « des technologies nouvelles seront déployées », dont l’usage de tablettes pour le recueil des données. Ces deux évolutions, ajoute le ministre, permettront « d’avoir accès à plus de données sur la vie des populations et par la même occasion, faire des analyses plus fines ». La finalité de l’opération, est d’aider à la prise de décision, notamment en ce qui concerne la conception, la mise œuvre et le suivi-évaluation des politiques de développement.

En outre, le ministre a souligné avoir présenté deux communications lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement. La première concerne les unités de mises en œuvre des projets. Selon le ministre, « régulièrement, le Président de la République, le Premier ministre et les membres du gouvernement parlent des difficultés que nous avons à mettre en œuvre les projets, qui bénéficient déjà de financement ». Un financement qui peut être extérieur ou intérieur (budget national). « Ceci coute très cher au pays, il faut y remédier », a indiqué le ministre.

Afin d’y faire face, le ministre a affirmé que des actions sont déjà mises en œuvre pour sensibiliser les coordinateurs de projets et pour réviser la loi portant les passations des marchés publics. « Aujourd’hui, il s’agit d’aborder une autre étape, les unités de gestions de projets, qui mettent en œuvre les projets au jour le jour » a-t-il déclaré.

Pour être plus précis, le ministre a annoncé que sa communication vise à « introduire des réformes importantes, en commençant par les quatre secteurs qui consomment le plus de ressources extérieures : transport, énergie, l’eau, l’agriculture. Ils se joignent à l’éducation qui bénéficie déjà d’unités de genre ».

Ainsi, les nouvelles unités, vont regrouper un grand nombre de cellules de gestions de projets qui existent déjà, mais « qui se marchent souvent sur les pieds », souligne le ministre qui poursuit « la réforme va aussi mettre fin au nomadisme du personnel d’une cellule à autre, rendre plus transparent la rémunération des responsables de ces unités de gestion et permettre de les récompenser ou sanctionner en fonction des performances ».

Pour ce qui est de la seconde communication, elle a trait à la table ronde qui s’est déroulée le 27 novembre dernier à Néma. Elle fait suite à l’élaboration par la Mauritanie, d’une stratégie régionale du développement du Hodh Chargui. « Quand une stratégie est faite, on cherche à mobiliser des financements pour sa mise en œuvre. Nous avons eu l’opportunité, avec l’Alliance Sahel qui s’est portée volontaire pour voir avec nous, comment mobiliser les financements pour l’exécution de la stratégie », explique le ministre qui ajoute que « la table ronde a été un succès dans la mesure où recherchions 100 millions de dollars et nous en avons eu 118 millions ». Maintenant, insiste le ministre, « il faut faire en sorte que l’argent promis soit effectivement décaissée et utilisé au profit des populations ».

Toujours au cours du commentaire des résultats du conseil des ministres, le ministre des Affaires économiques a rappelé que chacune des wilayas sera dotée d’une stratégie de développement, qui sera ensuite financée. « Mais tout dépend de l’opportunité de financement, il peut être extérieur, intérieur ou bien mixte » prévient le ministre. « Nous avons commencé par le Hodh Chargui parce qu’il y avait une bonne opportunité ». Pour ce qui est des autres wilayas, « la forme de financement sera peut-être différente » tempère le ministre qui explique que cela va se jouer en fonction des spécificités des wilayas, des différents partenaires et ressources.

En outre, le ministre a été interpellé sur le taux d’exécution des projets. Sans détour, il a souligné que ce dernier « est insuffisant ». « Nous avons beaucoup de projets qui doivent être exécutés sur 3 à 4 ans, qui mettent 7 à 8 ans », a-t-il déclaré.

Pour finir, le ministre des Affaires économiques a tenu à magnifier la présence d’une forte délégation de la Banque mondiale en Mauritanie, ces jours-ci. « Nous avons reçu deux vice-présidents et 45 hauts responsables de la banque mondiale pendant cinq jours (…) l’un des deux vice-présidents, en l’occurrence celle en charge du développement humain, n’a pas quitté Washington depuis 18 mois ». C’est pour lui, une grande marque de confiance et surtout une illustration des attentes de l’institution sur la Mauritanie. Il a également précisé que la délégation s’est entretenue avec tous les ministres concernés.

De son côté, la ministre de l’Enseignement supérieur a passé en revue sur les points saillants du projet de décret portant modification de certaines dispositions du décret portant statut particulier du corps des enseignants technologues.

Selon la ministre, il est question ici de réviser la charge d’enseignement afin d’assurer plus d’équité, concernant le traitement du personnel appartenant à ce corps, d’une part.

D’autre part, le projet de décret vise à supprimer le nombre d’années de service comme critère d’admission à la retraite, a précisé la ministre. Ce dernier point, permettra également aussi de se conformer à la modification de loi 93-09 portant Statut Général des Fonctionnaires et Agents Contractuels de l'Etat, qui avaient gommé le nombre d’année de service des critères d’admission à la retraite.

Par ailleurs, la ministre répondant à une question sur le campus universitaire, a souligné que ce dernier a une capacité de 4000 places, dont 2560 places réservées aux étudiants hommes. Les 2560 places sont reparties en 16 blocs, recevant 160 étudiants chacun. Les 1440 places restantes sont dédiées aux femmes étudiantes. Elles seront réparties dans 9 blocs, accueillant 160 étudiantes chacun.

En outre, la ministre a admis qu’un retard a été enregistré, par rapport à l’équipement de la résidence universitaire. Elle a cependant assuré que les derniers lots d’équipement qui était attendu, est présentement au port en attente de formalités. Enfin, la ministre a déclaré que la résidence universitaire pourra être occupée début 2022, prévenant toutefois que cela ne sera pas forcément dès le début du mois de janvier.

Reprenant la parole, le ministre de la Culture a souligné que les préparatifs du festival des cités du patrimoine vont bon train. Il a déclaré que toutes les mesures ont été prises, pour ce que cette édition soit mieux que les dernières, sur tous les plans. Le ministre a souligné que l’une des ambitions de cette édition, c’est de faire en sorte que le festival ait plus d’impact sur le développement local et la promotion des villes hôtes.